Les radars automatiques sur le bord des routes ne sont que la partie visible d'un système complexe. L'utilisation des technologies numériques et l'automatisation du traitement des données est importante. Concrètement, comment ça marche?
Emplacement des radars
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Selon la sécurité routière, les
véritables critères pris en compte pour
décider des emplacements des radars sont:
- sites où se produisent beaucoup d'accidents corporels;
- sites où la vitesse est souvent en cause dans la survenance de ces accidents;
- sites où les contrôles sont difficiles à réaliser avec des moyens humains.
Tolérance des radars : notre graphique
La tolérance des radars, ou sensibilité, a été annoncée en baisse, à tort. Baisse de tolérance des radars.
La sensibilité est généralement fixée à 5% au dessus de la vitesse autorisée. En decà de 100 km/h elle est réglée à 5 km/h au dessus de la vitesse autorisée.
Fonctionnement du système
- Le véhicule dépasse la vitesse autorisée; le radar décéle l'excès et prend la photo automatiquement (comment?).
- La photo est cryptée et envoyée automatiquement et immédiatement au centre national de traitement via un réseau numérique.
- Au centre national de traitement sont effectués le décryptage de la photo et la lecture de la plaque d'immatriculation. Par ailleurs, les données numériques sont traitées par lots, ce qui interdit toute intervention ponctuelle pour modifier certaines données d'un lot. Sur la photo figure l'ensemble des éléments liés à l'infraction, indication de la vitesse, date, heure… Ces informations sont décryptées par des officiers ou des agents de police judiciaire qui constateront l'infraction au Centre National de Traitement.
- Recherche au fichier national des immatriculations, fichier des véhicules volés, fichier des loueurs
- Une fois que le véhicule est identifié l'avis de contravention est édité et envoyé automatiquement par la Poste, sous le contrôle d’un officier de police judiciaire
- Le propriétaire du véhicule reçoit l'avis de contravention
Les radars mobiles
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Ces appareils sont plus petits que les radars fixes
déjà
en service mais fonctionnent de la même façon.
L'appareil de photo numérique ultra-performant (il fonctionne aux 4/1000e de seconde) "flashe" l'automobiliste en excès de vitesse et bascule automatiquement l'image sur un petit disque, d'une capacité de 1.350 images.
Toutefois, contrairement au radar fixe, l'image n'est pas envoyée automatiquement au centre national de traitement des infractions routières, près de Lille. Une petite manipulation est nécessaire: à la fin de sa demi-journée le gendarme ou le policier retire le disque et envoie le contenu par ordinateur au centre national.
Le radar est placé à l'arrière d'une voiture break, banalisée mais avec plaque minéralogique de la gendarmerie ou de la police, dont la vitre arrière est fumée, avec de petites lucarnes pour l'objectif et les deux flash. Deux agents sont à bord du véhicule.
L'intérêt du dispositif est qu'il peut souvent être déplacé et utilisé sur un grand nombre d'axes routiers accidentogènes.
Les véhicules étrangers sont-ils concernés par le dispositif ?
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La loi du 12 juin 2003 a mentionné de manière
spécifique la possibilité de traiter les
titulaires de cartes grises délivrées par des
autorités étrangères, sachant que les
poursuites pourront être engagées après
échanges des numéros de plaques entre
états nationaux.
Ce texte prévoit également que les conducteurs résidant à l'étranger disposent d'un mois supplémentaire pour répondre et payer leur contravention.
Des contacts sont actuellement en cours avec les pays voisins européens afin de mettre en place les procédures informatiques permettant les échanges nécessaires de données. Par exemple depuis le 24 janvier 2005 suite à un accord entre la France et le Luxembourg les luxembourgeois sont soumis aux mêmes règles que les français en France!
Quelles autres infractions peuvent détecter les radars automatiques ?
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Le conseil interministériel du 18 décembre 2002 a
clairement indiqué que le système automatique
doit également prendre en compte les distances de
sécurité et les feux rouges.
- S'agissant des distances de sécurité, l'arrêté d'homologation de cette infraction est en cours de finalisation par le ministère de l'Industrie. Celui-ci permettra de définir les conditions d'homologation de tout le dispositif technique afin d'apporter au juge des preuves irréfutables que la distances de sécurité n'a pas été respectée.
- Les radars de
feux rouges sont de plus en plus nombreux dans les grandes villes. Ce
ne sont pas véritablement des radars mais un
système de faisceau lumineux et un appareil photographique
généralement placé de l'autre
côté du carrefour. Lorsqu'un véhicle
franchit le feu au rouge, il coupe le faisceau ce qui
déclenche la photo. Le reste du traitement est identique
à celui des radars de bord de chaussée.
Comment le radar détecte la vitesse d'un véhicule ?
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Un
radar utilise des ondes
éléctromagnétiques pour
détecter des objets et fournir des informations (distance,
vitesse des objets par exemple).
Le radar envoie des ondes radio (ondes éléctromagnétiques) à une certaine fréquence et écoute les échos. Si un objet se trouve dans le champ de l'onde, une partie de l'énergie éléctromagnétique sera réfléchie vers le radar qui la captera. Et comme les ondes radio se déplacent à vitesse constante (à la vitesse de la lumière), le radar pourra calculer la distance de l'objet en fonction du temps qui s'est écoulé entre l'émission de l'onde et la réception de l'écho.
Pour mesurer la vitesse d'un objet le radar utilise le phénomène connu sous le nom d'effet doppler. Le radar mesure la variation de fréquence de l'onde radio qu'il a envoyé et de l'onde radio qu'il reçoit en écho. Si l'objet s'éloigne, la fréquence sera plus petite, et inversement s'il s'approche. En fonction de ce changement de fréquence, le radar calcule la vitesse de l'objet. La technologie d'ondes radio qu'utilise le radar le rend sensible au brouillage. C'est pourquoi de nouveaux systèmes plus fiables et plus difficiles ( et plus chers) à brouiller ont été inventés.
Le nouveau système s'appelle LIDAR (light detection and ranging) et il n'utilise pas l'effet doppler mais uniquement le calcul de la distance et à des fréquences diférentes (ce système utilise des lasers infrarouges). Le lidar fait une multitude de calculs de distance dans des intervalles de temps très courts et il déduit en fonction du changement de distance détecté en un temps donné la vitesse de l'objet.
Cette techonologie est appliquée dans les nouveaux radars des forces de l'ordre (le jumelles laser par exemple) mais aussi pour les radars automatiques.